Job tech : Interview de Bruno Carrulla, DevOps chez Pricemoov

Bonjour Bruno, expliques-nous ta formation et ton parcours ? (on est très curieux)

C’est un parcours plutôt atypique qui m’a amené à être DevOps aujourd’hui. En effet après une formation dans le froid et la climatisation, j’ai d’abord travaillé dans ce domaine et dans un environnement industriel à Fos/Mer. J’ai commencé par être monteur dépanneur, puis très vite je me suis retrouvé en bureau d’études pour faire du chiffrage d’appel d’offres pour des installations de froid industriel et de climatisation.

Malgré un travail plaisant, j’ai toujours été passionné par l’informatique et les nouvelles technologies. A un moment charnière de la société qui m’employait, j’ai décidé de demander un congé individuel de formation pour me former de façon professionnelle au métier de l’informatique. J’ai d’abord suivi le cursus licence/maîtrise Mi@ge et une fois diplômé j’ai voulu continuer en DESS ISII (Ingénierie des Systèmes Informatiques Industrialisés), qui correspond à un master 2 aujourd’hui.
A la fin de cette formation j’ai intégré le service anti-piratage de Canal+, et un an après j’ai ouvert ma propre société spécialisée dans la sécurité des téléphones mobiles avec comme références SFR, Orange, la GSMA et d’autres opérateurs internationaux.
Après presque 10 ans je me suis rendu compte que je m’étais peu à peu éloigné de la technique pour m’occuper de tâches plus administratives et donc j’ai décidé de revenir sur le cœur de métier qui m’a toujours passionné, et tant pis si je redevenais un employé (la société Phonesec, devenue Guardea, vendue à mon ancien associé existe toujours). Je suis donc passé par plusieurs sociétés de service, en tant qu’administrateur Unix/Linux, directeur des systèmes d’information (DSI), lead développeur backend, etc. Je n’ai jamais mis de frontières dans ce métier, pour moi il n’y en a pas, que ce soit le développement back, front, ou le paramétrage de réseaux, l’administration ou configuration de machine, l’infogérance, et puis sont sorties les technologies du Cloud, ensuite on a commencé à parler de SRE, de DevOps, et la société dans laquelle je travaillais a émis le besoin de créer un pôle DevOps. Je me suis tout de suite présenté, c’est comme ça que je suis arrivé sur ce métier, qui pour moi, regroupe très bien l’ensemble des domaines que j’avais déjà expérimenté.

J’ai donc d’abord exercé ce métier chez Sonergia, l’objectif était de migrer la totalité de l’infrastructure hébergée de façon classique sur un serveur dans un datacenter, dans le cloud chez AWS en utilisant un maximum de services managés, le tout de façon automatisé avec des outils comme Terraform. On en a profité également pour dockeriser l’ensemble de nos applications, que l’on a orchestré avec le service ECS.
Ensuite je suis parti en mission chez Cogepart, le but de mon arrivée était de construire une architecture complète dans le Cloud pour accueillir une application en plein développement, censé remplacer tout l’existant et reposant sur les dernières technologies comme React, NodeJS, et l’event sourcing CQRS. Le projet, magnifique sur le papier, et très prometteur dès les premières démonstrations, n’a pas été bien compris par la direction et semblait peu à peu être abandonné. C’est à ce moment que je me suis à nouveau tourné vers le marché et que j’ai été contacté par Guillaume Valladier, de la société Konekt, qui m’a présenté la société Pricemoov.

Tu es à présent Devops chez Pricemoov, en quoi consiste ton job et tes missions ?

Je suis tout nouveau chez Pricemoov puisque je suis arrivé chez eux le 9 mai dernier. Mais c’est une société très accueillante et bienveillante chez qui on se sent chez soi assez vite.
Je suis arrivé pour renforcer l’équipe puisqu’un devops est déjà en place et m’épaule pour comprendre l’architecture en place.
Ayant un passé dans la sécurité, on m’a très vite missionné pour m’occuper de la mise en conformité SOC-2 de la société. Cette certification permet d’éprouver la sécurité globale de la société, et de mettre en place des règles pour améliorer et maintenir cette sécurité à un haut niveau de protection.
Bien sûr au-delà de cette mission je garde les mains dans le Cloud, toujours chez AWS, le but étant de « terraformer » les parties qui n’ont pas encore été automatisées, d’optimiser le fonctionnement et la scalabilité des pods Kubernetes, orchestrés par le service EKS, de surveiller et intervenir sur les pipelines CI/CD avec CircleCI, de monter des plans de récupération après un crash, d’être au plus proche des développeurs pour leur faciliter la vie, etc.

il savait que nos attentes étaient les mêmes, que je correspondais aux attentes de Pricemoov

Guillaume, notre consultant, t’a accompagné durant tout le process, en quoi cela a été bénéfique pour toi ? Racontes-nous ton expérience !

Lorsqu’au mois de janvier/février j’ai senti que le projet chez Cogepart n’aurait pas l’avenir qu’on espérait, je me suis tourné vers le marché, en postulant moi-même pour des sociétés ou des projets qui m’inspiraient.
Ces démarches n’ont pas abouti sur des propositions. C’est là qu’on se rend compte, naïvement, que le recrutement est un métier, et être aidé à ce moment-là est important. Guillaume s’est adressé à moi, au début du mois de mars, tout d’abord parce que mon profil sur Linkedin correspondait assez bien à l’un des postes ouverts chez Pricemoov. Mais ce qui m’a frappé c’est qu’avant de me contacter il avait analysé mon parcours, il m’a fait un meilleur résumé que je n’aurais plus l’écrire moi-même. Devant cet effort j’ai tout de suite accepté sa mise en relation et nous avons ouvert le dialogue.

Dès les premiers échanges ça a « matché », tout d’abord parce qu’humainement le courant passait, mais aussi j’ai aimé la démarche. Celle de s’intéresser à moi, mon parcours, mes attentes, mes qualités, mes défauts, ma façon de voir les choses, il a cherché à me connaitre. Ensuite il m’a parlé de Pricemoov, il savait que nos attentes étaient les mêmes, que je correspondais aux attentes de Pricemoov et que Pricemoov proposait un poste qui correspondait à mes attentes. Dès lors une relation de confiance s’est installée, on ne se cachait rien, il savait que j’avais d’autres process en cours, et je lui donnais les détails de ces process, les étapes en cours, les étapes à venir, les retours que j’en avais, etc. Et Guillaume me présentait en parallèle chez Pricemoov, et au lieu de me dissuader de continuer mes process en cours, il m’encourageait. Au lieu de me dire « laisse tomber, j’ai mieux à te proposer », il me disait « vas-y, vas au bout de tes process et choisis en connaissance de cause, choisis ce que tu préfères, ce qui te correspond le mieux ».

Et petit à petit je prenais conscience qu’il avait raison, le projet qu’il me présentait me plaisait, son projet est devenu mon projet favori. J’ai fini par tout miser sur ce projet-là, mon objectif était à présent de rejoindre Pricemoov. J’ai mené de front tous ces process, en gardant à l’esprit, que quoi qu’il arrive, si Pricemoov me donnait un avis favorable je pouvais arrêter tout le reste. Et c’est finalement ce qui s’est passé, les entretiens se sont bien déroulés, Guillaume était là avant l’entretien, et tenait vraiment à débriefer après l’entretien, pour chacune des étapes. Me sachant un peu faible dans la langue de Shakespeare, le dernier entretien devait se passer avec la VP Engineer, totalement anglaise, avec qui il serait impossible d’échanger ne serait-ce qu’un seul mot en français, pour moi c’était cette étape qui allait m’éliminer. J’ai raconté mes inquiétudes à Guillaume et là il a été formidable, la veille de l’entretien, il m’a appelé, le soir, de chez lui, et m’a entrainé à parler anglais, on a conversé tous les 2 en anglais, n’étant pas un expert lui non plus, il a fait de son mieux. Il savait qu’on n’allait pas apprendre grand-chose ce soir-là, mais il m’a permis de me mettre en confiance, pour que le lendemain je sois plus à l’aise, et même si je ne suis pas bilingue, qu’au moins je ne sois pas bloqué, il avait tout compris.
L’entretien s’est très bien passé, la VP Engineer une fois de plus, quelqu’un de bienveillant, non seulement on s’est compris mais en plus on a même rigolé ensemble.

Qu’est-ce qui a été bénéfique ? Tout
Je bénis ce jour où il m’a contacté, il a été là tout le temps, et même encore aujourd’hui, ou quand j’ai eu ma période de doute, ou quand j’ai eu besoin d’aller me ressourcer un peu à la montagne, changer d’air, mais aussi quand j’ai reçu la proposition finale et quand j’ai apposé ma signature électronique…

Penses-tu qu’il s’agit d’un poste sur-mesure pour toi et en quoi est-il finalement en adéquation avec tes aspirations et compétences ?

Ce n’est pas que le poste qui est en adéquation, c’est le projet, entier. La société qu’il m’a présentée, les personnes qui la composent, la vision, comme par exemple l’ouverture au télétravail ou l’acquisition de BSPCE, et bien sur le poste en complète adéquation. Non seulement les compétences requises correspondent à mon expérience, mais les outils et fonctionnalités utilisées sont celles vers lesquelles je souhaitais me tourner.

Quelle est la valeur ajoutée selon toi d’être coaché par un cabinet de recrutement pendant sa recherche d’emploi ?

L’assistance pendant cette phase de recrutement a été pour moi essentielle. Le recrutement est un métier, et c’est important de le prendre en considération aussi bien du point de vue du candidat que de l’employeur.
Le fait que Guillaume soit au milieu pour faire l’intermédiaire m’a permis d’avoir des retours d’information que je n’aurais pas eu autrement. De plus il connait très exactement les attentes de l’employeur, le type de personne recherchée les qualités requises, le budget prévu, etc. et donc en me questionnant dès le début il pouvait cocher les cases importantes qui correspondaient aux attentes. Il pouvait également pointer les attentes qui n’étaient pas forcément remplies et sur lesquelles il fallait travailler.

Lorsqu’on se présente soit même devant un employeur, on n’a pas toutes ces informations, et on n’a qu’une seule chance, on n’a aucun moyen d’anticiper, on ne sait pas non plus si on est le premier candidat, s’il y en a d’autres de prévus, et si c’est le cas pourquoi il a échoué, ou pourquoi il a ses chances.
Le coach lui, peut avoir ces informations, il doit les avoir pour présenter le profil idéal. En réalité quand on passe par un coach, on sait qu’on va être présenté à un employeur qui sera séduit par notre candidature, puisque le coach aura sélectionné le candidat qui matche des 2 côtés, sans lui il faudra compter sur la chance que les attentes des uns correspondent aux attentes des autres.